L’asile, c’est avant tout une question d’accueil et protection des personnes qui ont besoin d’un endroit sûr pour reconstruire leur vie.

JRS UK et France encouragent la coopération entre les gouvernements français et britannique pour lutter contre la traite des êtres humains et prévenir les traversées dangereuses de la Manche. 

Mais nous appelons les deux gouvernements à placer la protection des personnes et les droits humains au centre de leurs discussions, plutôt que de traiter l’asile uniquement sous un angle sécuritaire et de gestion des frontières.

Le « projet pilote » d’échange de migrants entre la France et le Royaume-Uni, présenté jeudi dernier, est loin de créer les voies sûres d’accès à l’asile, qui sont pourtant si nécessaires pour éviter de nouveaux morts dans la Manche. Par ailleurs, nous rappelons qu’en vertu de la Convention de Genève, les personnes arrivant au Royaume-Uni doivent conserver le droit de demander l’asile et ne sont pas tenues de faire cette demande dans le premier pays sûr qu’elles atteignent.

Nous exprimons notre vive préoccupation quant aux modalités de mise en œuvre de cet accord, qui risque d’augmenter les détentions des personnes en demande d’asile et intervient dans un contexte marqué par des mesures de contrôle des frontières de plus en plus violentes, notamment des interceptions de bateaux – des actions qui mettent des vies en danger et sont de nature à enfreindre les règles du droit maritime.

Nous appelons les gouvernements français et britanniques à adopter une approche humaine et respectueuse des droits en matière d’asile, conforme à leurs obligations internationales et à la dignité des personnes en quête de protection.