Retour de Taizé

Dunstan Rodrigues sj, jésuite en formation, nous partage son expérience d’une semaine à Taizé à travers les images de Bertille Mennesson, Jeanne Barreau et Ngolen Srun. 

La semaine à Taizé a eu lieu du dimanche 21 août 2022 au dimanche 28 août 2022.

Nous étions un groupe de JRS, Magis Paris et du Cowork Magis qui s’est réuni pour la première fois pour aller à Taizé ensemble.

C’était pour moi une semaine très heureuse et précieuse. Ici, avec des photos de la semaine prises par le groupe, on raconte ce qui s’est passé !

Que s’est-il passé ?

Nous sommes arrivés assez tard le dimanche et puis, le jour suivant, nous avons découvert le lieu et trouvé notre rythme.

Comme c’est Taizé, les journées avaient une structure assez régulière avec des services de prière, trois fois par jour. Nous avons découvert l’église et les chants. Pour certains, c’était la première fois qu’ils se retrouvaient dans un tel lieu.

Le matin, après le petit-déjeuner, nous avions un peu de temps pour organiser nos propres activités. Nous avons commencé par quelques étirements dirigés par Arif.

Ensuite nous sommes allés nous promener ensemble à la campagne, profitant du beau temps.

Deux fois pendant la semaine, nous nous sommes arrêtés quelque part et avons animé un atelier, dirigé par des membres du groupe. 

L’un de ces ateliers portait sur l’expérience de l’éducation dans nos différents pays, animé par Mohammed et Jeanne. Il était stimulant d’entendre comment nos expériences de l’éducation sont différentes selon les cultures.

Un autre était sur le thème des paysages, animé par Bertille et Christina qui a rejoint notre groupe. Cela avait une dimension plutôt réflexive. Nous sommes descendus de Taizé jusqu’à un petit ruisseau en silence. Nous nous sommes assis en groupe. Nous avons fermé les yeux et imaginé un paysage, en le décrivant au reste du groupe. Puis nous sommes allés vers le ruisseau et, à partir des matériaux que nous avons trouvés, nous avons créé nos représentations du paysage, une expérience à la fois émouvante et amusante.

À Taizé, chacun est assigné à une tâche. Nous étions chargés de distribuer le repas de midi. Donc, après la prière de midi, nous nous sommes installés et préparés.

L’après-midi, il y avait divers ateliers et groupes de partage à Taizé. Nous avons entendu toute une série d’interventions de dirigeants politiques, de psychologues, de philosophes etc. Il y a eu beaucoup d’interventions sur le thème de l’écologie et de la conversion écologique.

En fin d’après-midi, nous nous sommes partagés en petits groupes. Nous avons chanté ensemble, et partagé les joies, les défis et les espoirs que nous avions au fur et à mesure de la semaine.

C’était un temps magnifique pour être à Taizé, notamment avec les couchers de soleil le soir.

Le soir, nous étions souvent à Oyak. C’était un endroit agréable pour rencontrer des gens, se faire de nouveaux amis, et jouer aux cartes.

Le dernier samedi, il y avait le service de la veillée et donc la prière avec les bougies.

Le dimanche, nous nous sommes dit au revoir les uns aux autres et aux personnes rencontrées pendant la semaine, pour rentrer à Paris.

Une réflexion personnelle

En regardant en arrière cinq mois après notre voyage à Taizé, qu’est-ce qui me vient à l’esprit ? Les photos de notre voyage me rappellent des souvenirs qui parlent de simplicité, de confiance et de bonheur. Ce fut une période de rires, de découvertes et de rencontres qui m’ont apporté la paix et la joie. Peut être que ce qui revient par-dessus tout, c’est qu’à Taizé, et parmi notre groupe, je me suis senti chez moi. Ces dernières semaines, j’ai réfléchi à ce que cela signifie de se sentir « chez moi « . C’est quelque chose de sûrement important et précieux, mais pas nécessairement si facile à nommer ou à comprendre. Lentement, je me rends compte qu’il ne s’agit pas forcément de retourner à la maison familiale (et aux petits-déjeuners de ma mère !) – même si parfois je le voudrais – ni de chercher pour une nouvelle maison et famille, même si cette possibilité me semble belle. Il s’agit peut-être davantage de grandir dans un sentiment d’être chez moi dans le monde avec les personnes que l’on rencontre dans toutes sortes de vies différentes. Lorsque quelqu’un partage son histoire, lorsqu’il y a une expérience d’écoute et d’échange profonds, lorsque je peux être moi-même – honnête à propos de mes fragilités et capacités, mes défis et espoirs – je me sens chez moi. Ainsi, être « chez moi » n’est pas tant un souvenir lointain ou un espoir pour l’avenir, mais plutôt quelque chose d’expansif dans lequel on peut grandir et se réjouir au moment présent.

Dunstan 

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