« Maintenant je suis un artiste »

Brigitte organise l’atelier d’expression visuelle depuis maintenant 4 ans. Cette année, un livret reprenant les dessins et création de l’atelier a été créé. 
Elle témoigne aujourd’hui sur ce qu’elle a vécu pendant toutes ces années. 

Le livret peut être lu via ce lien : Livret « Maintenant je suis un artiste »

« Il y a bientôt quatre ans, vous m’avez invitée à participer à plusieurs ateliers et activités – Théâtre, Entre femmes, Café débat, Randonnée, Visites de musée, Fête, Préparation de repas, Jardinage, Dîners et accueils chez moi…- pour comprendre JRS jeunes, 
« toucher du doigts » les immenses complexités des réfugiés,
apprendre d’eux,
prendre conscience de leurs difficultés et des miennes,
mesurer combien nous pouvons être démunis aussi, comme eux, dans nos approches, nos prises de paroles et nos gestes…

Ces six premiers mois ont été une belle formation. J’ai appris des autres bénévoles, et des accueillis aussi bien évidemment.

Cela a été essentiel.

Et un premier atelier d’expression visuelle, une fois par mois : « Toi, le signe ».
Puis un atelier toutes les deux semaines.
Enfin, toutes les semaines. 

Nous avons appris des uns et des autres;
expérimenté des techniques de dessins et peintures,
des supports différents, des sujets liés aux saisons et actualités,
des méthodes de créations diverses;

Individuel, collectif, les yeux fermés, en silence total parfois (un silence qui s’installe naturellement !), en musique classique ou de leurs différents pays ; à l’intérieur ou dehors…

Tout est nécessaire pour développer leur imagination, pour faire émerger leurs capacités incroyables.

“Non, je ne sais pas dessiner » ou bien « Je n’ai jamais dessiné !” 
Et les résultats les surprennent eux-mêmes. 
C’est parfois magique ! 

Et à chaque atelier, des ambiances et des résultats complètement différents, liées aux personnalités des présents.

Nous nous sommes aussi adaptés à la pandémie…

Et enfin, mes responsabilités ont un sens un peu inhabituel.
Leur apporter du rêve, des moments de bonheur, leur donner confiance en eux et en leurs capacités.
Le dessin apprend à regarder, à se regarder; et parfois à se trouver.
Un geste de création, seul ou avec d’autres, construit (ou reconstruit) l’intime.

Tout reste à faire, encore; une création n’est jamais terminée, renouvelée, en construction. 
Les différents champs n’ont pas encore été explorés… »

Brigitte

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