Les anglais bien différents des français ?

unnamedUne étude publiée par l’University College London souligne la contribution positive des migrants récents aux finances de l’Etat.
C’est par une série d’équations et de tableaux que le Centre de recherche et d’analyse des migrations a battu en brèche quelques idées recues outre-manche. Dans un document de 48 pages, relayé par la BBC, les chercheurs Christian Dustmann et Tommaso Frattini ont observé l’impact de l’immigration sur la fiscalité de l’Etat. Leur constat est sans appel: les « étrangers » rapportent plus qu’ils ne coutent.

En Grande-Bretagne comme dans de nombreux pays d’Europe, les partis nationalistes font leur beurre sur une rhétorique simple: l’enfer, c’est les autres. De plus en plus présents dans

le débat public, ils ont réussi à récolter 25% des voix aux dernières législatives autrichiennes. Les nations n’ont pourtant pas besoin d’échanger, pour partager un meme symptome maladif: la xénophobie.
Le radicalisme de l’extreme droite, s’oppose à l’article 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui énonce que «toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat ». Mais croire à l’applicabilité d’un tel précepte serait sans doute faire preuve de candeur. Ce serait aussi, entend-on souvent, faire fi de la conjoncture économique.

Alors pour dépasser les questions de principe, observons les chiffres : les études économiques tendent à souligner l’effet positif de l’immigration sur la croissance. En Grande-Bretagne, les étrangers originaires de l’Union Européenne ont payé 34% plus de taxes qu’ils n’ont reçu de prestations entre 1990 et 2011. Le résultat est également positif (environ 2%) pour les extra-communautaires.

Autre bonne nouvelle pour la vieille Europe: selon les chiffres étudiés – empruntés par Dustmann et Frattini au British Labour Survey et à différents rapports du gouvernement – 32% des immigrés européens et 43% des non-européens ont obtenu un diplome universitaire en 2011, tandis que seuls 21% des adultes britanniques peuvent en dire autant.

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