La rue n’est pas un lieu d’asile

Tel est le titre de l’advocacy lancée par JRS France.

 

L’advocacy pour JRS est une action de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des réfugiés, et des demandeurs d’asile.

L’expérience de JRS France avec le réseau Welcome constitue la base pour l’advocacy, sur la question de l’hébergement des demandeurs d’asile.

Les partenaires associatifs sont invités à prendre part à cette advocacy, et à y contribuer.

 

Débat public jeudi 31 mai, 19h30, au Centre Sèvres.

Télécharger le texte-cible, d’avril 2012.

On trouvera dans cet article : les raisons de cette advocacy, comment elle veut être menée, et des documents utiles à consulter.

TenteHCR

 

 

 

♦   L’expérience acquise sur le terrain dans l’aide accordée aux demandeurs d’asile et dans leur accompagnement grâce au Réseau Welcome nous porte maintenant, à JRS France, à chercher des remèdes aux grandes difficultés auxquelles ils ont à faire face, et notamment en ce qui concerne leur hébergement. Il n’est pas possible que notre pays laisse les personnes qui lui demandent une protection vivre à la rue, et ce pendant de longues périodes. Nous sommes convaincus que des mesures de simple bon sens pourront remédier à ces situations inacceptables, et par là honorer la tradition d’accueil des réfugiés qui caractérise notre pays.

Cette tradition d’accueil et d’hospitalité envers l’étranger s’actualise concrètement lorsque des familles ou des particuliers s’engagent à héberger chez eux un demandeur d’asile, de manière provisoire, pour ne pas le laisser à la rue : c’est la forte expérience de Welcome JRS France. L’expérience réciproque est d’un prix inestimable, et modifie en profondeur le regard de chacun sur l’autre. Ce qui est aussi partagé par tous ceux et celles qui travaillent au sein d’associations dédiées à l’hébergement des demandeurs d’asile.

Le système d’accueil des réfugiés est de qualité dans notre pays. La France s’honorerait à respecter ses intentions et ses convictions, par le simple respect de ses obligations constitutionnelles et conventionnelles, et en se gardant de s’en détourner sous prétexte des fluctuations difficilement prévisibles de la demande d’asile. Il n’est clairement pas acceptable que certaines mesures prises à l’encontre des demandeurs d’asile les mettent dans des situations qui pourraient être assimilées à de «mauvais traitements» au sens de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

 

Dans cette perspective, il est important de proposer aux parlementaires – tant du Sénat que de l’Assemblée renouvelée – et aux autorités politiques de mettre en œuvre rapidement des mesures susceptibles de recueillir l’adhésion de larges fractions du public car inspirées par le souci de mettre notre législation et nos pratiques au niveau de notre tradition d’accueil et de nos engagements internationaux, des mesures pertinentes car appuyées sur un constat partagé par de très nombreux acteurs au-delà même du milieu associatif, des mesures dynamiques car élaborées au regard de l’expérience de terrain des associations en vue de modifier concrètement certaines conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Centrées sur l’hébergement des demandeurs d’asile, les propositions qui suivent concernent d’une part le Dispositif National d’Accueil, et notamment sa dimension budgétaire, et d’autre part des dispositions à caractère juridique et légal qui conditionnent étroitement les conditions d’accueil et d’hébergement.

 

♦   Dans la tradition de JRS, il s’agit d’une action d’advocacy.

Comment la menons-nous ?

  • D’abord pas seuls. JRS France a informé la Coordination Française du Droit d’Asile de son initiative, de manière à ce que les associations ou organisations intéressées puissent se joindre.
  • Un texte-cible comportant 11 recommandations a été élaboré, et sera discuté avec les partenaires associatifs.
  • Ces recommandations seront soumises à un débat public, le jeudi 31 mai, en soirée, au Centre Sèvres. Avec la participation d’un témoin, d’un sénateur auteur d’un rapport sur l’hébergement des demandeurs d’asile, et d’un invité pour l’aspect juridique.
  • Nous pourrons alors, avec les partenaires associatifs, adresser un courrier aux parlementaires, tant du Sénat que, fraîchement élus, de l’Assemblée Nationale, ainsi qu’aux pouvoirs publics. Début juillet.
  • Un suivi auprès d’eux sera mis en place à la rentrée de septembre.

 

♦   Voici quelques documents utiles sur le thème de l’hébergement des demandeurs d’asile, avec les liens afférents.

CFDA (Coordination Française pour le Droit d’Asile)

 

L’hébergement des demandeurs d’asile entre approximations statistiques et dérapages budgétaires

Rapport d’information de MM. Pierre BERNARD-REYMOND et Philippe DALLIER, fait au nom de la commission des finances

 

A paraître prochainement sur le site de la Cimade : Bilan du Dispositif National d’Accueil 2011, par Gérard Sadik.

 

Les communiqués de presse de France Terre d’Asile : 26 mars sur le budget Asile, 3 avril sur la politique envers les CADAs

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