Il ne faut pas trop parler de Dieu !

Et voilà comment tout a commencé !

Les paroles de Jean-Baptiste percutent André qui veut en savoir plus et part discuter avec Jésus.

Puis André va tout raconter à son frère Simon qui, à son tour, rencontre Jésus.

Il y aura ensuite Philippe, et Nathanaël, et tant d’autres.

C’est en partageant la richesse de leur rencontre que ces hommes ont trouvé les mots pour en parler.

Que se serait-il passé si chacun avait gardé pour lui – sans en parler à d’autres – le souvenir de cette relation qui avait pourtant bouleversé sa vie ? Comment ce message aurait-il pu nous parvenir ?

Et aujourd’hui encore, c’est en faisant réseau que nous pouvons dépasser notre impuissance. Un exemple : Il y a 2 ans, une amie me parle d’un jeune demandeur d’asile Afghan qu’elle accueille chez elle dans le cadre de JRS (Service Jésuite des Réfugiés), et du réseau Welcome.

Welcome aide des jeunes, persécutés dans leur pays, à s’intégrer chez nous. Outre des cours de français, il propose à chacun un tuteur pour l’aider dans ses démarches, et le gite et le couvert dans des familles, chacune d’elle l’accueillant un mois, ou deux.

Le fait de faire réseau permet une grande souplesse ; si un des maillons de la chaîne de solidarité n’est pas disponible, d’autres prennent le relais. Chacun fait selon ses possibilités, quand il peut, le temps qu’il peut. Ce geste d’hospitalité nous fait toucher du doigt le courage de ces jeunes et nous enrichit en retour.

Deux ans après le démarrage, le réseau Welcome compte 40 familles d’accueil et 6 communautés religieuses. Il a accueilli 90 afghans, sri-lankais, guinéen, ivoirien, kurde, – qui étaient isolés ou à la rue. L’hospitalité se développe maintenant dans des villes de province.

Et Dieu dans tout ça ? Eh bien, je me rappelle des écrits du frère Luc de Tibhirine : « Il ne faut pas trop parler de Dieu. Il est préférable de prêter à Dieu notre visage, notre bonté, notre sourire ».

 

Témoignage pour la Journée du Migrant et du Réfugié

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