21 février 2012

Eddie

Adam Schwartzman, Eddie (Littérature étrangère, Phébus 2011). Balloté par des forces qu’il ne peut ni contrôler ni comprendre, emporté par les passions et les machinations des autres, Eddie fuit le village et vient s’installer à Accra (Ghana). Il y crée des peintures murales et des enseignes. Mais le passé le rattrape, car il est tenu …

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L’asile et les chiffres

La publication des chiffres de l’asile ou de l’immigration provoque souvent des débats intenses, comme on vient de le voir récemment.

Il est cependant possible de se faire une idée précise et de la demande d’asile en France, et du nombre de statuts de réfugiés accordés, si l’on est clair sur ce qui est chiffré.

En France en 2010, 52 762 demandes d’asile ont été déposées. 
Pour l’année 2011, 57 113 demandes, mais ce chiffre n’est pas officiel pour l’instant, il est extrapolé à partir des dix premiers mois de 2011.

La demande d’asile se compose des premières demandes (cas où la personne demande l’asile pour la première fois), des réexamens (cas où la personne a été déboutée et recommence une procédure d’asile). On distingue généralement les demandes faites par des adultes de celles faites par des mineurs.

En 2010,

36 931 étaient des premières demandes de personnes adultes,

4 688 étaient des personnes qui demandaient un réexamen de leur dossier,

11 143 concernaient des mineurs.

Réformer la procédure prioritaire ?

Cour Européenne des Droits de l’Homme, 2 février 2012, décision IM contre France – commentaires.

 

Voici une analyse de la décision par Philippe Lutton, de JRS France

On trouvera à la suite des extraits des communiqués de la Cimade et de Forum-Réfugiés.

Lire la décision.

 

Dans l’affaire I.M. c. France, la CEDH a examiné, au regard des articles 3 (interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants) et 13 (droit de toute personne dont les droits et libertés reconnus dans la convention ont été violés à un recours effectif devant une instance nationale) de la convention européenne des droits de l’homme l’effectivité des voies de recours contre le refoulement ouvertes en France à un demandeurs d’asile soudanais dont le parcours d’accès à la qualité de réfugié avait été marqué par l’emprisonnement, la rétention administrative, le rejet de sa demande par l’OFPRA, une procédure d’éloignement vers le Soudan, l’échec du recours formé devant le tribunal administratif contre la mesure de renvoi, l’échec de l’éloignement en application d’une décision de suspension prise par la CEDH (article 39 du règlement de la Cour : mesures provisoires), l’octroi in fine par la CNDA de la qualité de réfugié.

Dans cette affaire les problèmes d’hébergement sont écartés par construction : le demandeur, interpellé après son passage de la frontière, a connu l’incarcération puis la rétention avant d’être assigné à résidence pendant près de deux ans à la suite de la décision de la CEDH de suspendre la mesure de renvoi vers le Soudan prise à son encontre. Pour autant, d’une part, l’affaire met en relief certaines graves défaillances des conditions juridiques de l’accueil des demandeurs d’asile, d’autre part, l’élaboration de propositions d’évolution du droit et des pratiques administratives s’inscrit dans le troisième pilier de la mission de JRS, qui est de veiller « à ce que nos législations et décisions politiques respectent les droits fondamentaux de la personne humaine et sa dignité. »

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