“L’intégration c’est quand quelque chose devient une partie de moi”

Jeudi 23 février 2023, une vingtaine de personnes se sont retrouvées à JRS Jeunes Paris lors d’un café débat sur le thème de l’intégration.

Nos deux animateurs, Dunstan et Noman, ont choisi un sujet qui leur tenait particulièrement à cœur. En effet, Noman à indiqué qu’ayant vécu dans plusieurs pays, comme la Turquie, la Suède ou la France, c’est un sujet qui lui était très familier. Et pour tous les deux, l’expérience d’intégrer ou non différents groupes, au travail, entre amis ou dans nos sociétés, semblait très actuelle.

En commençant par le jeu de la “rivière du doute”, les participants ont pu affirmer leur opinion face à plusieurs questions telles que : « L’intégration est-elle possible ? » ou « Est-ce facile de fréquenter des français et/ou des réfugiés ? » En choisissant leur position dans l’espace, entre le « oui » et le « non » puis en prenant la parole pour l’expliquer, le débat était lancé ! C’est ensuite par petits groupes que nous avons pu discuter plus en profondeur avant de partager au reste du groupe quelques essentiels.

“L’intégration est un processus continu et dans tous les groupes, on est amené à s’intégrer. Ce qui est compliqué, c’est de savoir comment se situer par rapport aux autres.”​

“L’intégration c’est deux mouvements, de la part de l’individu et de la société d’accueil. Avec une question : quelle norme et quelle culture permettent l’intégration ? Que se passe-t-il s'il y a un conflit entre les normes et la culture du pays d’origine et du pays d’accueil ?”

“L’intégration, c’est dans les deux sens. Le groupe doit se modifier par la personne qui le rejoint. On est tous transformés ! Ca marche si le groupe est ouvert et change au fur et à mesure que les gens arrivent et/ou partent.”​​

Dunstan fait une distinction : “L’intégration c’est quand quelque chose devient une partie de moi et il y a une partie de moi dans le groupe. C’est très différent du mélange qui met toutes les choses ensemble mais elles ne s’intègrent pas entre elles.” Et il continue “Si je vis quelque chose ça peut m’habiter comme m’imprégner, c’est moi qui choisis.”

D’autres soulignent “L’importance du temps, l’intégration ça ne passe pas que par la langue mais aussi par le vivre ensemble” mais “Si on ne maîtrise pas la langue d’un pays, c’est très compliqué, voire même impossible.”

Finalement, en rappelant la force des préjugés et idées reçues sur certaines cultures, une participante suisse s’interroge : “Il y a une différence entre ce que je vois de ma culture et ce que les autres me renvoient de ma culture. Est ce que je deviens pas aussi ce qu’on voit en moi ?”

Au-delà des deux heures prévues pour l’échange, les discussions se sont encore poursuivies à tel point que certains proposaient de se revoir pour continuer le débat !


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