À L’ÉCOLE D’ÉTÉ, DES ATELIERS D’ÉCRITURE POUR LAISSER LA CRÉATIVITÉ PARLER.

« L’amour, celui qui réconcilie et qui sauve, commence par l’écoute. Dans le monde d’aujourd’hui, les messages se multiplient, mais on perd l’attitude de l’écoute. Or, ce n’est qu’à travers une écoute humble et attentive que nous pouvons arriver à véritablement nous réconcilier. » déclarait le pape François pour la journée mondiale du migrant et du réfugié le 13 mai 2020.

L’école d’été de JRS France est une de ces occasions de découvertes attentives et parfois inattendues. Au-delà des rencontres, de la vie fraternelle et des surprises de la diversité culturelle, les activités offrent l’opportunité de sortir d’un isolement prolongé. C’est notamment ce qu’a permis l’atelier d’écriture proposé par Alexandre, jeune jésuite de la communauté de Blomet. 

Le premier objectif de cet atelier a été de prendre un temps pour soi, pour développer son imagination et retrouver une intimité. Une étape préalable consistait pour chacun à se décrire dans toute sa complexité à travers une ville, un animal, une spécialité culinaire ou encore un instrument de musique. Ensuite, une fois les locaux et les réfugiés répartis en équipe, nous avons dû construire une histoire, en apportant chacun un morceau de phrases, sans connaître les passages des autres membres. La mise en commun des idées a révélé des récits pleins de joie et de créativité, à l’image de JRS France. 

 « Il était une fois un lion qui était très violent et attaquait tout le monde. Soudain, il a entendu un grand bruit… Il court vite pour savoir ce que qu’il se passe… Alors il court beaucoup. Et puis il arriva sur un beau village, où un vieillard l’a accueilli les bras ouverts. Finalement, il a découvert ce qu’il cherchait : la manière de rendre les autres heureux. Il était plein de joie ! C’est pourquoi il  faut aller à l’école pour apprendre le français. »

Un second objectif a été de libérer la parole. Par une réinterprétation du chant L’âge d’or de Léo Ferré, chacun pouvait décrire son monde rêvé. C’est à cette occasion que l’on a pu découvrir de nombreux talents de poètes, mais également de réels témoignages de voyages ou de souvenirs qui ne sont pas aisément partagés le reste du temps. Nous avons entendus des aspirations à l’égalité, à une belle vie pour de « beaux enfants » ou encore des projets d’avenir. Parmi les témoignages, il y avait aussi des souvenirs heureux : « j’ai passé le DELF alors j’ai gagné un diplôme ». Mais on peut aussi y trouver des remerciements à JRS France : « j’espère que toute personne à JRS va bien. Merci à JRS France. », et des : « protéger ceux que nous aimons est un devoir ». 

On redécouvre à JRS France le sens des paroles du pape François pour la journée mondiale du migrant et du réfugié le 27 mai 2019 : « la présence des migrants et des réfugiés – comme, en général, des personnes vulnérables – représente aujourd’hui une invitation à retrouver certaines dimensions essentielles de notre existence chrétienne et de notre humanité, qui risquent de s’assoupir dans un style de vie rempli de confort. […] Il ne s’agit pas seulement de migrants».

Article rédigé par Lorène Alglave

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